Vers quoi courons-nous ?

Un proverbe africain dit : Chaque matin, une gazelle se réveille en Afrique.
Elle n’a qu’une seule pensée : courir plus vite que le lion le plus rapide…
Sinon, elle sera dévorée.

Chaque matin, un lion se réveille en Afrique.
Il n’a qu’une seule pensée : courir plus vite que la gazelle la plus lente…
Sinon, il mourra de faim.

Que vous soyez lion ou gazelle, peu importe.
L’essentiel, c’est de savoir qu’au lever du soleil, il faut courir.
Et courir plus vite qu’hier.

Cette histoire est souvent racontée dans les livres de développement personnel.
Mais… vers où courons-nous ? Pour quel objectif ?

N’avons-nous pas besoin d’une idée, d’un but ?

Si nous sommes musulmans, le matin commence par l’appel à la prière.
Commencer la journée par la prière…

Mais qui nous garantit que demain matin nous serons encore vivants ?
Chaque jour où nous ouvrons les yeux est un gain à investir.

La question n’est pas seulement de courir.
La question est : pourquoi et vers quoi courons-nous ?

Quand nous posons notre tête sur l’oreiller et faisons le « résumé du jour »,
Avons-nous évité l’illicite ?
N’avons-nous pas usurpé le droit d’autrui ?
N’avons-nous brisé aucun cœur ?
N’avons-nous pas menti ?
Sommes-nous restés loin des calomnies et de la discorde ?

Avons-nous dit « non » à ce qu’Allah interdit ?

Voilà l’objectif vers lequel nous devons courir :
Courir vers l’obéissance à Allah.

En réalité, Allah ne nous demande même pas de courir.
Le Prophète (ﷺ) a rapporté que : Allah a dit :
« Je suis tel que Mon serviteur pense de Moi.
S’il se souvient de Moi en lui-même, Je me souviens de lui dans une assemblée meilleure.
S’il s’approche de Moi d’un empan, Je m’approche de lui d’une coudée.
S’il vient vers Moi d’une coudée, Je vais vers lui d’une brasse.
S’il vient vers Moi en marchant, Je vais vers lui en courant. »
(Boukhârî, Tawhîd 50 ; Mouslim, Dhikr 2 ; Tirmidhî, Du‘â 142)

Nous avons un Seigneur qui nous accueille ainsi.
Mais pour embellir notre au-delà, il faut d’abord fournir un effort personnel.
Celui qui ne se corrige pas lui-même ne peut faire de bien aux autres.

Alors, par rapport à hier :
– Accomplir notre servitude à Allah de façon plus parfaite,
– Éviter les péchés,
– Embellir nos actes d’adoration,
– Embellir notre moralité,
– Viser à gagner l’agrément d’Allah.

La religion est sincérité.
Nous avons un Prophète qui nous montre le chemin, qui nous guide…

Dans ce monde, nous respectons le feu rouge des feux de circulation — ce qui est juste.
Mais respectons-nous de la même façon les limites posées par Allah ?
Pourquoi ne pas être aussi attentifs aux frontières divines ?

Sans ouvrir le Coran et la Sunna, comment trouverons-nous le droit chemin ?

N’oublions pas : Nous ne sommes ni lions ni gazelles d’Afrique.
Nous sommes des êtres humains, dotés de raison et de volonté.

Et pourtant, bien des musulmans ignorent les lois tracées par Allah.
Nous n’ouvrons pas le Coran, nous ne lisons pas les hadiths.

Nous n’avons pas besoin de courir vite.
Nous ne vivons pas dans la savane africaine.
Nous vivons dans des maisons pleines de conforts que d’autres n’ont pas.
Mais eux, en Afrique, ont une ferveur dans l’adoration que nous avons perdue.

Allah dit dans le Coran :
« Allah n’a mis aucune difficulté pour vous dans la religion. »
Et le Prophète (ﷺ) dit : « La religion est facile, il n’y a pas de difficulté en elle. »

Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à ce qu’elle peut porter.

Anas (qu’Allah l’agrée) rapporte :
Un jour, le Prophète (ﷺ) entra dans la mosquée et vit une corde tendue entre deux colonnes.
Il demanda : « Qu’est-ce que cette corde ? »
On dit : « C’est pour Zaynab. Quand elle se fatigue en prière, elle s’y accroche. »
Le Prophète (ﷺ) dit : « Enlevez cette corde.
Que l’un de vous prie tant qu’il en a envie.
Mais s’il se fatigue, qu’il s’arrête et se repose.
On n’adore pas Allah avec contrainte. »

Encore Anas rapporte : Trois compagnons vinrent demander quelles pratiques le Prophète (ﷺ) accomplissait.
Quand ils apprirent, ils trouvèrent cela peu.
L’un dit : « Moi, je prierai toute la nuit. »
L’autre : « Moi, je jeûnerai toujours. »
Le troisième : « Moi, je renoncerai aux femmes et ne me marierai pas. »

Le Prophète (ﷺ) leur dit :
« Je suis celui qui craint Allah le plus et qui s’éloigne le plus des péchés.
Pourtant, je jeûne parfois et parfois non.
Je prie une partie de la nuit, et je dors aussi.
Et je me marie aux femmes.
Voilà ma Sunna.
Celui qui s’en détourne n’est pas des miens. »

Le Prophète (ﷺ) nous enseigne que sa Sunna est la voie du juste milieu.
S’écarter de cette voie, c’est s’éloigner de lui.

La question n’est pas seulement de se réveiller,
Mais de rester éveillé.

Hier est passé, demain est inconnu… Nous n’avons que ce jour.

Si nous portons l’identité musulmane, nous devons rester éveillés :
– Face aux péchés, tenir fermement,
– Embellir nos adorations,
– Embellir notre moralité,
– Et rechercher l’agrément d’Allah.

Car la question n’est pas seulement de se réveiller…
Mais surtout de rester éveillé face aux péchés.

Avec paix et prières.

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