L’enfant est-il dans la salle de bain ? Partagez !
Le grand-père dort-il ? Partagez !
La grand-mère est-elle en train de manger ? Partagez !
Parce que nous savons que : la vie privée n’était qu’une obsession pour les gens d’autrefois.
Aujourd’hui, il y a le bouton « partager » et tout est permis, de toute façon.
Les téléphones portables font désormais partie intégrante de notre vie quotidienne.
Prendre des photos, immortaliser des moments et les partager est possible en quelques secondes grâce à ces petits appareils.
Mais la facilité peut parfois se transformer en une grande erreur : le mépris de la vie privée.
De nos jours, de nombreux parents photographient chaque instant de leurs enfants pour les publier sur les réseaux sociaux.
De même, des photos des grands-parents sont diffusées en ligne sans leur consentement.
La question à se poser est pourtant simple : pourquoi l’intimité des enfants et des aînés est-elle ainsi violée si facilement ?
N’oublions pas : l’enfant est un être humain, le grand-père est un être humain, la grand-mère est un être humain.
La vie privée n’a pas plus de valeur selon l’âge ; elle est importante pour chacun, de manière égale.
Une photo ou une vidéo prise sans consentement constitue une violation de l’espace privé, peu importe la raison.
Beaucoup disent qu’ils prennent des photos « pour se souvenir ».
Mais les souvenirs ne se trouvent pas dans des images prises sans permission, mais dans des moments vécus avec amour et respect.
Chaque partage non autorisé sous prétexte de souvenir témoigne moins d’amour que de négligence.
Aujourd’hui, les parents déposent sur Internet les instants les plus beaux et les plus innocents de leurs enfants « pour garder un souvenir ».
Mais il y a une vérité oubliée : cet enfant grandira un jour.
Et peut-être qu’il sera gêné, blessé, voire en colère contre ses parents pour ces souvenirs partagés sans son consentement.
Il faut réfléchir : pourquoi le moment le plus intime de l’enfant doit-il être exposé aux yeux de millions d’inconnus ?
Partager des photos d’un enfant en train de pleurer, de se baigner, de dormir ou dans toute situation intime n’est pas seulement un manque de réflexion, c’est aussi une atteinte aux droits de l’individu.
Ce comportement n’est pas de l’amour, c’est de l’égoïsme.
Accumuler des souvenirs n’est pas la même chose que satisfaire ses propres désirs.
Le plus grand héritage qu’on puisse laisser aux enfants est une enfance respectée et en sécurité.
Un parent qui ne protège pas la vie privée de son enfant commet une violation fondamentale de ses droits.
C’est clairement un péché, de l’irresponsabilité et un mépris du devoir parental.
Dans notre religion, le droit d’autrui est une lourde responsabilité.
Photographier et partager un enfant sans son consentement, c’est pénétrer dans son espace privé sans permission.
Si l’enfant est contrarié en grandissant, cet acte devient un droit violé et un péché.
Rappelons-nous : Allah ne pardonne pas le droit d’autrui ; l’accord de la personne concernée est nécessaire.
Autrefois, le péché prenait la forme de mauvaises paroles, de nourriture interdite ou d’injustices évidentes.
Aujourd’hui, le même péché se commet derrière un écran, avec un bouton « partager ».
Partager l’intimité d’un enfant sans son consentement, en ignorant son futur et pour « montrer » quelque chose à Internet, est la forme moderne du péché.
Le plus beau moment d’un enfant est précieux pour les parents, pas pour Internet.
Partager des photos d’un enfant en pleurs, en train de se baigner, endormi ou vulnérable, n’est pas de l’amour, c’est un manque de respect.
Parmi les millions de personnes qui verront cette photo, certaines pourraient avoir de mauvaises intentions.
Partager en connaissance de cause n’est pas de l’inattention, c’est de la négligence flagrante.
Avant de partager une photo de votre enfant, demandez-vous :
« Est-ce que je protège son futur ou est-ce que je cherche juste ma propre satisfaction ? »
Gardez les souvenirs dans votre cœur et dans vos mémoires.
Chaque moment spécial n’a pas besoin d’être exposé sur les réseaux sociaux.
Apprenez à vos enfants ce qu’est la vie privée.
Soyez un exemple.
Ne prenez ni ne partagez de photos ou vidéos de grands-parents sans leur consentement.
Ils ont eux aussi leur dignité.
Avant de prendre ou de partager une photo, posez-vous ces questions : Ai-je obtenu la permission ?
Ce partage protège-t-il leur dignité ou la détruit-il ? Si quelqu’un partageait une photo de moi de cette manière, que ressentirais-je ?
Demandez l’autorisation : pour les enfants, demandez aux parents ; pour les aînés, demandez à la personne concernée.
Utilisez les réseaux sociaux avec prudence : toutes les photos ne doivent pas être publiées.
Dès que vous publiez, vous perdez le contrôle.
Gardez les moments privés : les vrais souvenirs se vivent dans le cœur.
Ne photographiez ni ne filmez les grands-parents sans leur consentement.
Et quoi encore… prendre en cachette des photos des gens, c’est quoi ce délire ?
Tobba, astaghfirullah !
Heureusement que le téléphone portable a été inventé (!) pour que la politesse, la pudeur et la notion de vie privée disparaissent derrière l’écran…
Le téléphone n’est plus un outil pour garder des souvenirs, mais pour violer l’intimité.
Gardez vos souvenirs dans le cœur ;
Photographier en secret sous prétexte d’amour est le plus grand manque de respect.
La dignité des grands et l’innocence des enfants sont sacrifiées pour quelques « likes » et de faux souvenirs.
Rappelez-vous : ce ne sont pas les téléphones qui vous révèlent, mais votre caractère.
Chaque photo partagée sans permission est une chaîne qui vous sera suspendue au Jour du Jugement.
Allah ne pardonne pas les droits violés ; chaque partage sans consentement est un lourd péché sur vos épaules.
Ce que vous partagez aujourd’hui sous prétexte de souvenir pourra devenir demain une profonde blessure pour votre enfant.
Être une famille, ce n’est pas créer un album photo ; c’est vivre ensemble amour, confiance et respect.
Point final.
Paix et prières.