L’Automne
Lorsque les saisons tournent, chacune rappelle à l’homme quelque chose de différent.
Mais l’automne… il est à part.
C’est comme la halte la plus silencieuse et la plus profonde du grand cycle tournant par la puissance de notre Créateur.
Alors que le souffle ardent de l’été s’efface, une sérénité paisible prend sa place.
Chaque feuille jaunissante murmure à l’homme sa propre finitude.
Le ciel descend un peu plus bas, le vent devient plus profond.
Tout l’univers semble ralentir, comme pour se souvenir à nouveau de son Créateur.
La nature expire, se calme.
Le ciel n’est plus ce bleu éclatant — il porte en lui une brume, une douce mélancolie.
Les arbres abandonnent à la terre la joie verte qu’ils ont portée toute l’année.
Dans chaque chute de feuille, une histoire se cache.
Le vent emporte les feuilles — jaunes, orangées, rouges…
La terre devient une toile. Le peintre, c’est la nature elle-même.
Le matin, une fraîcheur subtile caresse ton visage ;
le parfum du café semble, en ces jours, plus profond, plus plein de sens.
Sous tes pas, les feuilles froissées murmurent la chanson secrète de l’automne.
Le soleil est plus bas, sa lumière adoucie.
Les ombres s’allongent, le temps ralentit ;
peut-être que l’âme, elle aussi, veut reprendre son souffle.
Les arbres retirent leurs robes vertes, portées tout au long de l’année.
Ils semblent dire : « Tout bienfait retourne à son Seigneur. »
La terre accueille les feuilles tombées avec miséricorde —
comme l’homme, un jour, retourne à la poussière.
Et nous aussi, à chaque feuille qui tombe, laissons un peu de notre attachement au monde.
L’automne n’est pas qu’une saison ; c’est un rappel.
Il évoque les rires chauds des étés passés, les amitiés anciennes, les phrases inachevées.
Mais il porte aussi une paix : celle de l’acceptation, de la sérénité, du consentement à ce qui est.
La nature fait ses adieux avec grâce.
Car elle sait : aucune fin n’est vraiment une fin.
L’automne est le messager silencieux d’un nouveau commencement.
La pluie est une miséricorde en cette saison — elle descend sur la terre et sur le cœur.
Chaque goutte résonne comme un écho du verset :
« Si Dieu le veut, Il rendra vie à la terre morte. »
L’automne ne parle pas de mort, mais de renaissance.
Chaque adieu est, en vérité, un début de résurrection.
Le vent porte des prières, enseigne la patience et la gratitude.
Et à cet instant, tu comprends : le monde est éphémère.
La vraie beauté réside dans ce qui demeure.
L’automne…
C’est la saison où le cœur retourne vers son Seigneur. 🍁
