Louange à Allah

Louange à Allah, j’ai avancé pas à pas dans ma lecture du Coran.

Au début, une difficulté me pesait : je lisais, mais je ne comprenais pas vraiment. Les mots entraient dans mes yeux, mais mon cœur restait vide. Alors j’ai compris qu’il me fallait aussi lire la traduction, pour mieux remplir mon âme de sens.

Je m’étais promis : « Quand je partirai en congé, j’achèterai une traduction. »
On m’avait dit que la meilleure était celle d’Elmalılı Hamdi Yazır, avec son tafsir.

Peu de temps après, je suis partie avec ma fille. Mon frère est venu nous chercher à l’aéroport pour nous emmener chez lui, à Uşak. La route était longue et la conversation, profonde.

Avant même d’arriver, je me suis tournée vers lui, le cœur débordant de joie :

« Louange à Allah ! J’ai progressé dans ma lecture du Coran, et cela me comble de bonheur. Maintenant, je voudrais acquérir la traduction et le tafsir d’Elmalılı Hamdi Yazır. »

Quand nous sommes arrivés, c’était l’heure du sahur. Nous avons mangé, prié, puis nous nous sommes couchées.

Alors mon frère m’a dit :
« Avec les voisins, nous faisons la lecture collective du Coran. Demain, ce sera le dernier jour, la prière de clôture. Viens aussi, ma sœur. »

Au matin, tandis que je dormais dans le salon avec ma fille, des voix montaient de l’étage inférieur : c’était la récitation du Coran. Mes yeux se sont ouverts. Les paroles de mon frère me sont revenues : « Demain, la clôture… viens aussi. »

Il ne nous avait pas réveillées, pensant à notre fatigue du voyage. Mais Allah avait voulu poser ces mots dans mon cœur.

Je me suis levée, j’ai fait mes ablutions et, sans hésiter, j’ai sonné à la porte de cette maison inconnue.

Une femme souriante m’a ouvert :
« Bienvenue. »

Je suis entrée. La prière de clôture avait lieu. Je me suis assise discrètement, dans un coin.

Quand la prière prit fin, la maîtresse de maison apporta un panier rempli de livres. Elle commença à les distribuer.

Et c’est alors que le miracle s’est produit : dans une ville étrangère, dans une maison où je n’avais jamais mis les pieds, des mains d’une femme inconnue déposèrent un livre dans les miennes.

Mes doigts tremblaient en lisant sur la couverture :
« Le Coran – Traduction d’Elmalılı Hamdi Yazır »

Ce premier jour à Uşak, je n’étais pas sortie. Je n’avais pas cherché de librairie, je n’avais posé aucune question. Mais Allah connaissait déjà mon intention.

N’avais-je pas dit que je voulais l’acheter ?
N’avais-je pas cherché où le trouver ?

Et voilà qu’Il me l’offrait, par une voie que je n’aurais jamais imaginée.

Oui, Allah entend et voit tout. Il suffit de demander. Car Il est Riche, Subtil, Généreux.

Louange à Allah, Seigneur des mondes.

As-salamu alaykum.

La suite, demain, incha’Allah.

Hakime Gülsüm